A apropriação do francês como língua não materna : uma questão de fronteiras

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2020
Autor(a) principal: Gomes, Janaína Nazzari
Orientador(a): Milano, Luiza Ely
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Palavras-chave em Inglês:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/217777
Resumo: le français langue étrangère (FLE) en contexte d’enseignement-apprentissage à la lumière d’une interprétation prospective de la théorie développée par Ferdinand de Saussure. À partir de l’articulation entre le concept de langue et la notion de sujet parlant, nous construisons théoriquement la notion de sujet déjà parlant-auditeur (sujeito já falante-ouvinte), dont l’activité en français est caractérisée par la notion d’appropriation. Puisqu’il s’agit d’une thèse qui met en dialogue la linguistique saussurienne et la didactique du FLE, premièrement, nous recensons les intersections déjà établies entre les deux disciplines, nous identifions les différents apports, au FLE, de la théorie élaborée par Saussure et nous déterminons les conditions d’un dialogue interdisciplinaire. Ensuite, nous revisitons, surtout, les concepts d’acquisition et d’interlangue, amplement employés dans la désignation du processus de prise de contact avec le français. De par la révision théorique, nous observons que lesdits concepts opèrent significativement avec la notion de sujet natif – originale de théories sur l’acquisition de la langue-langage – et qu’ils véhiculent des critiques à la présence de la langue maternelle dans l’expression orale en français, laissant alors suspendue l’hétérogénéité constitutive du contact avec le FLE, une langue non maternelle pour le sujet déjà parlant-auditeur. Des caractéristiques semblables sont également observées dans l’analyse de l’imaginaire sociodiscursif historiquement construit par rapport à la langue française, qui fut autrefois désignée comme une langue pure, claire, universelle ; tels prédicats étant aujourd’hui réunis dans la notion de français standard. Suite à la révision bibliographique entreprise, nous élaborons une exégèse prospective de la théorie saussurienne, notamment à partir de l’articulation entre le concept de langue – comme système de signes mutable et mutant – et les notions de parole (fala), d’écoute (escuta) et de sujet parlant. À partir du construit développé, nous analysons l’activité du sujet déjà parlant-auditeur en français. Pour ce faire, au-delà des concepts et des notions déjà mentionnés, nous opérons aussi avec les concepts d’analogie, de découpage d’unité, d’image et d’impression acoustiques, entre autres, disponibles dans trois sources de la pensée saussurienne : les conférences de Genève, les cahiers d’Émile Constantin et le Cours de linguistique générale. L’étude entreprise nous montre que le contact avec le FLE est assez marqué par l’hétérogénéité et la singularité linguistiques : pour avoir lieu entre langues, il implique de différentes manières de réorganisation des relations entre formes et sens. Pour être ancrée sur un apparat théorique distinct de celui qui a forgé les concepts d’acquisition et d’interlangue, d’une part, et pour être un phénomène dissemblable à celui de l’acquisition de la langue-langage, nous caractérisons le processus linguistique qui aboutit à la maîtrise du français comme appropriation. Une fois établi que l’hétérogénéité et la singularité linguistiques sont inhérentes au processus d’appropriation du français en raison des caractéristiques spécifiques au phénomène, nous envisageons, alors, la notion de français langue d’appropriation, dont les effets sur le FLE pourraient mener à l’adoption de paradigmes théoriques et didactiques qui prennent en compte la diversité du français.