Esthétique des formes scéniques de rue : une approche théorique du caractère transgressif et des enjeux du (dés)ordre de la scène urbaine contemporaine

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2018
Autor(a) principal: Mendes, Evelise Felizardo
Orientador(a): Butel, Yannick, Silva, Marta Isaacsson de Souza e
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: fra
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Palavras-chave em Inglês:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/192995
Resumo: Cette thèse a pour objet l’étude comparée des pratiques scéniques de rue contemporaines, notamment des formes françaises et brésiliennes. Ainsi les enjeux du travail de recherche procèdent de la problématique suivante : « sous quelles formes d’exploitation de l’espace urbain et du temps quotidien se donnent les pratiques politiques de la scène de rue d’aujourd’hui ». Prenant en compte les déterminismes qui s’exercent sur l’espace public réglé par des codes communs (cf. M. Santos, H. Lefebvre, M. Foucault, N. Canclini), il s’agit donc d’analyser et de théoriser les propositions artistiques qui se déploient dans l’espace public et vont « fragiliser » ceux-ci. Le propre de ces pratiques scéniques est d’y générer, a priori, du (dés)ordre (cf. G. Balandier), pour y faire apparaître un nouvel espace, inattendu. C’est pour cette raison que ces pratiques fondent et/ou refondent l’espace public : à travers l’actualisation de l’espace urbain (cf. G. Deleuze et F. Guattari), ces architectes du sensible produisent, en définitive, de nouveaux modes de « vivre ensemble » (cf. J. Dubatti), une nouvelle communauté, bref une dramaturgie de la vi(ll)e où la notion de passant voisinne avec celle de spectateur Dans cette perspective qui met en évidence que le fait esthétique est articulé à une dimension politique, on se sert de la notion d’« anthropophagisation ». Ce mot emprunté au Manifeste Anthropophage (cf. O. de Andrade) nous permet de penser à la fois aux phénomènes de dévoration qui apparaissent dans l’espace urbain ainsi qu’au rapport entre vie réelle et formes artistiques, puisqu’il « gomme » l’intervalle entre quotidien et oeuvre d’art. En l’état, le corpus des pratiques nous permet d’articuler une approche historique (ancrage) à des formes actuelles qui en sont les pratiques héritées et dérivées. Ce travail de recherche met ainsi en avant et relie les pratiques urbaines contemporaines Porto Alegre (groupe Falos & Stercus, tribu Ói Nóis Aqui Traveiz) et de Marseille (cie. Rara Woulib, collectif Ornic’art).