Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: |
2004 |
Autor(a) principal: |
Wautier, Anne Marie T.G.E. |
Orientador(a): |
Larangeira, Sônia Maria Guimarães |
Banca de defesa: |
Não Informado pela instituição |
Tipo de documento: |
Tese
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Tipo de acesso: |
Acesso aberto |
Idioma: |
por |
Instituição de defesa: |
Não Informado pela instituição
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Programa de Pós-Graduação: |
Não Informado pela instituição
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Departamento: |
Não Informado pela instituição
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País: |
Não Informado pela instituição
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Palavras-chave em Português: |
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Link de acesso: |
http://hdl.handle.net/10183/5812
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Resumo: |
L´objectif de cette recherche est l´étude de la relation entre le travailleur et son travail dans le cadre d´organisations de production de biens et de services qui se situent en marge du système capitalista et qui revendiquent l´originalité d´un travail plus autonome, plus juste et plus responsable : les organisations de l´économie solidaire. Que peut signifier, pour un travailleur, développer son activité dans ce genre d´organisations ? C´est la question qui fonde cette étude. Ou, en d´autres mots, l´expérience quotidienne vécue par le travailleur de l´économie solidaire peut-elle se manifester à travers des pratiques professionnelles et sociales révélatrices de nouvelles formes d´insertion dans le travail et dans la société ? Est-ce que cette expérience indiquerait une transformation en cours dans certains segments du monde du travail et également observable dans d´autres contextes économiques ou serait-elle à peine un reflet de la situation particulièrement fragile des trravailleurs brésiliens ? Il s´agira donc de comprendre la singularité de la participation des travailleurs à ce projet, son impact sur le développement de leur travail et d´étudier les transformations qui peuvent affecter les relations sociales qui se tissent à partir du travail dans l´organisation et en dehors d´elle. Le travail sera ainsi analysé sous une dimension subjective, comme expérience de construction identitaire, et sous une dimension institutionnelle, en tant que socialisation pour et par la solidarité. Le concept de « travail solidaire », qui réunit ces dimensions, sera analysé à partir, principalement, de l´optique de François Dubet, de sa théorie de l´acteur et de la socialisation. Cette étude s´inscrit ainsi dans une perspective de contribution à la Sociologie du Travail, sans aucune prétention de réaliser une sociologie de l´économie solidaire et de ses multiples relations avec la société. Ce qui intéresse ici est la transformation de la relation entre le travailleur et son travail. L´argument défendu dans cette recherche est que les relations qui naissent d´une expérience quotidienne du travail dans des organisations de l´économie solidaire sont à la fois particulières et diverses et représentent un défi pour l´ensemble des relations sociales. Ainsi, le travail réalisé dans ces organisations serait peut être susceptible, malgré ses ambiguïtés, de stimuler de nouvelles formes de relations sociales au travers d´une socialisation fondée sur la solidarité. Trois types d´organisations qui serviront de référence ont été construits à partir de la production dominante, des valeurs et des objectifs qui motivent l´action des groupes étudiés :organisations de production, associations culturelles et organisations humanitaires. La comparaison Brésil-France, réalisée à travers des unités situées à Porto Alegre e à Paris, vise établir des homologies, c´est à dire des correspondances dans la construction de l´action individuelle et collective, malgré des contextes différents, et vise également la recherche de spécificités capables d´enrichir d´éventuelles interactions. Ce qui, au cours de la recherche, est apparu autant au Brésil qu´en France, c´est, d´une part, un discours « officiel » (dirigeants, militants de l´économie solidaire et chercheurs) qui decrit la tâche que se propose l´économie solidaire : la responsabilisation de tous pour transformer la société. D´autre part, ce que l´on trouve dans le discours des travailleurs, c´est la présentation d´une réalité quotidienne faite de tensions et de contradictions. Comprendre cette apparente incompatibilité supposait recréer les mécanismes de construction du travail solidaire : dans quelle mesure peut-on parler d´expérience sociale et dans quelle mesure la socialisation pour et par la solidarité est-elle ou non réussie ? Pour ce faire, il était nécessaire de recomposer le processus de construction des relations sociales dans et hors travail, révélé par les stratégies des travailleurs qui essaient de se situer face aux logiques d´action développées par les organisations. Après quoi a été analysée la possibilité de trouver des ressemblances et des différences dans la construction de ce travail solidaire,entre le Brésil et la France. Finalement, on a cherché à répondre à la question qui était à l´origine de la recherche : est-ce que le travail solidaire peut vraiment donner naissance à de nouvelles relations sociales dans le travail et, de façon plus ample, dans la société ? |