A questão animal na trama do antropoceno : ensaios de ontologia política com Jean-Christophe Bailly, Baptiste Morizot e Vinciane Despret

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2023
Autor(a) principal: Sperb, Maria Petrucci
Orientador(a): Brito Junior, Antonio Barros de
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Dissertação
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/278669
Resumo: Ce travail a pour but de proposer une lecture analytique de trois auteurs francophones contemporains qui s’interrogent sur la question animale: Jean-Christophe Bailly, Baptiste Morizot et Vinciane Despret. “La question animale”, ici, nomme la préoccupation par rapport aux modes de vie des autres-qu’humains et à l’usure des conceptualisations binaires de la modernité, y compris celle de “l’Animal” par l’opposition à “l’Humain”. L’hypothèse développée est la suivante: ces trois auteurs (dont les domaines d’intérêt passent par l’essai, l’esthétique, la philosophie, la politique et l’éthologie) conjuguent, chacun à sa manière, des nouvelles façons de raconter les rencontres avec les bêtes. Pour rendre compte de la complexité ontologique, esthétique et scalaire de cette période qu’on pourrait appeler l’Anthropocène, ces récits déploient un langage de la complexité, justement, et non pas de l’universalité, mettent en oeuvre des dispositifs notamment associés à l’écriture ou fictionnalisation: l’hésitation, la décélération, l’obliquation, la subjectivation. Dans l’introduction, je présente le cadre théorique de l’un des concepts-clé de ce travail, l’Anthropocène, reprenant le débat autour de son apparition, les combles épistémologiques de sa terminaison paradoxale et sa productivité pour songer à un nouveau régime esthétique. Dans le premier chapitre, j’enquête sur le travail récent de l’essayiste Jean-Christophe Bailly, consacré à l’observation sensible des animaux, le croisant avec le concept de devenir-animal (DELEUZE ET GUATTARI, 1980) et en tant que poétique élargie. Dans le deuxième chapitre, l’analyse est dédiée aux trois dernières oeuvres du philosophe Baptiste Morizot, lequel propose une reformulation de la politique à partir de ses contributions sur la pratique éthique du pistage. Dans le troisième chapitre, c’est le tour de Vinciane Despret, éthologue et psychologue intéressée par la reconstruction des compromis des sciences, qui présente des expérimentations littéraires cousues avec ces autres offices magiques (STENGERS, 2018). Finalement, je discute quelques troubles théoriques qui m’ont accompagnés tout au long de ce travail, ainsi que quelques remarques finales à propos de l’axe principal: l’écriture de lignes de fuite qui cherchent une sortie hors de la pensée dualiste, des mondifications appauvrissantes et réductionnistes, pour un élargissement des possibilités de vie.