Uma curadora de memórias soviéticas traumáticas : testemunho, violência e autoria em Svetlana Aleksiévitch

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2021
Autor(a) principal: Portal, João Camilo Grazziotin
Orientador(a): Nicolazzi, Fernando Felizardo
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Dissertação
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Palavras-chave em Inglês:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/235944
Resumo: Ce travail a comme objectif d’analyser l’écriture mémorielle de Svetlana Alexievitch, Nobel de Littérature en 2015. L’œuvre a été analysée par la violence, la précarité et le trauma. Le travail a été défini à travers une réflexion autour du langage utilisé par l'auteure, dans la mesure où l'écoute, l’hospitalité et le silence ont été les thématiques centrales de l’analyse. Dans le premier chapitre, la figure d’Alexievitch a été introduite comme curatrice de mémoire traumatiques, à la fois dans son sens organisationnel, d'agencement d’éléments, comme dans son sens psychanalytique d'élaboration de la mémoire. A travers une idée d’hospitalité, Svetlana a été comprise comme une personne qui incarne un devoir social d’écoute et de reconnaissance. L’écriture d’un texte incomplet et réticent a été analysée comme une performance visuelle d’Alexievitch, qui réalise des portraits de l’incommunicable d’une manière sensible, provoquant chez le lecteur une rencontre avec l’image de l’horreur. Pour avoir cette réflexion, les lecture des textes de Georges Didi-Huberman a été fondamental. Dans le deuxième chapitre, ont été analysées les temporalités dans lesquelles l’œuvre s’insère. Depuis les expurgées stalinistes jusqu’à la restructuration et la transparence de Gorbatchóv, il était possible d’observer la relation de Svetlana avec les événements de l’histoire sovietique. Aussi, a été analysé de quelle manière l’auteure s’insère dans la construction de la mémoire post-sovietique, dans la mesure où le récit triomphal avait été remplacé par des discours nationalistes traumatisants. On a compris que l’auteure propose une idée sovietique basée dans la peur et la répression, en agglutinant des divers événements violents pour construire un événement central producteur de meurtres: l’Union Soviétique. Si dans le premier chapitre Alexievitch était analysée comme une curatrice, dans le troisième chapitre elle a été vue comme une écrivaine. La mémoire a été saisie comme étant intentionnelle par Alexievitch, qui réclame biographiquement le devoir d'élucider ces mémoires réduites au silence par l’Union Soviétique. Ainsi, les processus judiciaires soufferts par l’auteure ont été analysés lors de la parution du livre Garçons de Zinc, une fois que beaucoup de témoignages ne s’y sont pas reconnus. La figure de l’auteure et la fictionnalité des témoignages ont été mises en question par les déplacements les voix divergentes dans les différentes éditions des livres. Malgré la signature des témoignages dans les rapports, grâce à des traducteurs français, l’idée d’invention et d'authenticité de la polyphonie a été problématisée.