Trilogia antropofágica [a educação como devoração]

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2008
Autor(a) principal: Costa, Gilcilene Dias da
Orientador(a): Silva, Tomaz Tadeu da
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/13498
Resumo: L´anthropophagie et le désir : tels sont les concepts autour desquels est tissée la trilogie qui compose le présent travail. Une combinaison d´éléments extemporains les plus dispersés - un mélange de cannibalisme rituel, de souveraineté du désir et d´anarchie couronnée - et qui s´unissent en laissant place au surgissement dans le temps et dans l´espace, d´une forme dévoratrice volontairement créatrice et impérieuse au sein de l´éducation. Une machinerie de la production désirante met en branle un mode de penser l´éducation comme un désir d´apprendre et comme une puissance de connaître. Elle s´oppose à l´apathie de l´apprentissage et à l´inertie du savoir. Une géographie nomade distribue des concepts, des personnages et des situations dans un labyrinthe de forces, d´appétits, de perversions, d´affabulations et de ruses. L´anthropophagie est le principe dévorateur et le leitmotiv de toute la création. Elle fait de ses propres limites un point d´intersection et de déséquilibre constant. La présente étude se nourrit des vestiges laissés par quelques uns de ses intercesseurs: Hobbes et ses travaux concernant le concept d´ « homi hominis lupus »; Nietzsche et ses analyses de la « moralité de l´habitude » ; Artaud et la « cruauté » inscrite dans les corps sans organes ; Agamben et la « sacralité » de la vie comme insigne des processus d´inclusion et d´exclusion de la vie politique ; Deleuze et Guattari et le champ du « désir » en tant que production machinique qui traverse les formations sociales. D´Hélagabal à Vendredi et à Macunaïma, les concepts se mêlent, se défont ou se refont avec une impétuosité dévorante. La trilogie qui suit peut être figurée ainsi : elle est premièrement une incursion dans l´acception primitive du concept d´anthropophagie, vue comme un mal invétéré de la nature humaine ; vient ensuite un usage impérial du mot, qui fait intervenir l´univers des rois et des dieux convertissant la cruauté en anarchie et en perversion ; suit finalement une acception moderne du concept, selon laquelle la dévoration d´Autrui est entendue comme la mise en perspective déformée et contraire à la dévoration de l´Autre considéré comme individu réel de la culture. Dans le teatrum anthropophagicum, la Cruauté se pose entre des forces qui s´entre-dévorent dans la lutte éternelle entre le bien et le mal. Avec rigueur et critique, la scène anthropophagique tupiniquim gagne du relief et de l´irrévérence. Sur elle, ce n´est pas seulement l´Européen et son modèle importé qui sont dévorés, mais aussi les mentors du mouvement et leur ethos de la nouvelle culture dite d´exportation. L´anthropophagie et le désir sont ainsi les points d´articulation d´une pensée où l´éducation, en se trouvant associée à la joie et au désir de recréation, veut éloigner les esprits gravitiques et amers qui voudraient l´empêcher de voler librement.