O giro retórico na filosofia do jovem Nietzsche

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2022
Autor(a) principal: Benvenho, Celia Machado lattes
Orientador(a): Frezzatti Junior, Wilson Antonio lattes
Banca de defesa: Salanskis, Emmanuel lattes, Gonçalves, Alexander lattes, Busellato, Stefano lattes, Heuser, Ester Maria Dreher lattes, Frezzatti Junior, Wilson Antonio
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Universidade Estadual do Oeste do Paraná
Toledo
Programa de Pós-Graduação: Programa de Pós-Graduação em Filosofia
Departamento: Centro de Ciências Humanas e Sociais
País: Brasil
Palavras-chave em Português:
Área do conhecimento CNPq:
Link de acesso: https://tede.unioeste.br/handle/tede/6610
Resumo: Le présent ouvrage étudie les réflexions de Nietzsche sur le langage dans le contexte de sa reprise de la rhétorique au début des années 1870, en analysant si les changements qui en résultent sont significatifs au point d'orienter de manière décisive ses réflexions ultérieures. On peut donc dire qu'un "tour rhétorique" s'est produit dans la philosophie du jeune Nietzsche à partir du rapport qu'il établit entre rhétorique et langage au sein de ces réflexions. Dans un premier temps, la recherche reprend le contexte dans lequel sont apparues les premières réflexions du philosophe sur le langage, ayant comme repère initial le texte Vom Ursprung der Sprache (Sur l'origine du langage), écrit comme chapitre d'introduction pour le cours Leçons de grammaire latine, lors des premiers semestres du philosophe en tant que professeur de philologie classique à l'Université de Bâle (1869/1870). Il a été possible d'identifier une conception du langage comprise comme une activité instinctive et inconsciente, élaborée à partir de l'influence, principalement, d'Eduard von Hartmann, Philosophie des Unbewussten et de Theodor Benfey, Geschichte der Sprachwissenscraft. Dans un deuxième temps, on a cherché à savoir si cette première conception du langage serait maintenue dans le contexte de l'élaboration de la première œuvre du philosophe, Naissance de la tragédie (Die Geburt der Tragödie). Les écrits du philosophe dans ce contexte révèlent que le langage est analysé à partir du rapport entre la musique et la parole, présent dans la poésie lyrique, dans le drame musical et plus tard dans la tragédie grecque. L'art permettrait l'expérience et la compréhension d'une dimension plus profonde non appréhendable par la conscience et le langage. L'activité inconsciente en vient à être caractérisée comme un domaine de forces et de pulsions, comme une symbolisation permanente, à partir de laquelle se forment le langage et la pensée. Le troisième moment avait pour objet d'analyse la conception rhétorique du langage, élaborée par le philosophe dans le cadre de ses réflexions sur la rhétorique entre 1872 et 1874. Dans ce contexte, deux textes se distinguent: le cours de rhétorique intitulé Darstellung der antiken Rhetorik (Exposition de la rhétorique antique) et l'essai posthume Über Wahrheit und Lüge im aussermoralischen (Vérité et Mensonge au sens extra moral). La langue est analysée à partir des concepts de rhétorique et de métaphore, qui prennent un nouveau sens: ils illustrent le processus de transposition qui régit toute la formation du langage. Les figures de style, les métaphores et les tropes sont, en définitive, des formes de pensée issues de transpositions arbitraires. En tant que tels, ils ne se réfèrent pas aux choses, mais concernent les relations que nous entretenons avec elles. À partir de l'analyse de ces différentes conceptions du langage, le quatrième et dernier moment a cherché à montrer que les réflexions du philosophe sur le langage, à partir de son retour à la rhétorique, présentent les principaux éléments de sa réflexion ultérieure sur le rapport entre métaphysique et langage, constituant ainsi une clé de lecture pour son débat avec la métaphysique et, en particulier, le rapport critique avec la culture de son temps, qui sera constant tout au long de son œuvre, ce qui permet de conclure qu'un "tour rhétorique" s'est produit dans la philosophie du jeune Nietzsche à partir de sa conception rhétorique du langage.