Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: |
2008 |
Autor(a) principal: |
Machado, Paula Sandrine |
Orientador(a): |
Knauth, Daniela Riva |
Banca de defesa: |
Não Informado pela instituição |
Tipo de documento: |
Tese
|
Tipo de acesso: |
Acesso aberto |
Idioma: |
por |
Instituição de defesa: |
Não Informado pela instituição
|
Programa de Pós-Graduação: |
Não Informado pela instituição
|
Departamento: |
Não Informado pela instituição
|
País: |
Não Informado pela instituição
|
Palavras-chave em Português: |
|
Palavras-chave em Inglês: |
|
Link de acesso: |
http://hdl.handle.net/10183/14947
|
Resumo: |
Cette étude cherche à analyser la gestion sociomédicale et quotidienne de l’intersexualité, ainsi que les représentations et pratiques sociales en jeu dans les décisions concernant l’assignation sexuelle des enfants intersex. D’une part, il s’agit de comprendre les perspectives, les pratiques et les discours des professionnels de santé; d’autre part, ceux des jeunes intersex et de leurs familles. A partir d’une ethnographie réalisée à la fois dans un hôpital brésilien et un hôpital français, j’examine comment différents arguments (hormonaux, génétiques, sociaux, morphologiques, psychologiques, entre autres) contribuent à la prise de décision, comment s’organise le travail collectif, et comment fonctionnent les relations entre les différentes spécialités médicales. En ce qui concerne les familles des enfants/jeunes intersex et les jeunes personnes intersex elles-mêmes, j’analyse la manière dont elles sont insérées dans ces négociations, leur relation à la logique biomédicale, la façon dont elles perçoivent le corps intersex et dont elles gèrent l’intersexualité dans leur vie quotidienne. a recherche révèle que le sexe, dans le contexte de la prise de décision, émerge en tant qu’une «catégorie médico-diagnostique» construite à partir d’une combinaison d’éléments. Au Brésil autant qu’en France, la question est traitée de manière plus ou moins homogène: bien que l’accent soit mis de manière différente vis-à-vis d’aspects spécifiques impliqués dans les décisions, dans les deux pays la génétique et la biologie moléculaire sont devenues de plus en plus importantes dans le processus. Il existe également des conflits à l’égard de l’utilisation de la nomenclature «intersex», qui mettent en lumière des «ambiguités» et des tensions autour de la thématique. Enfin, l’étude démontre que les personnes intersex et leurs familles ne partagent pas toujours les mêmes perspectives que les médecins ou bien qu’elles n’utilisent pas les mêmes critères de classification sexuelle que ces derniers. Entre autres questions, tout au long de trajectoires de «corrections» et «régulations» corporelles, se révèle l’insuffisance d’un modèle basé sur des catégories sexuelles dichotomiques. En interrogeant ces dichotomies, les débats autour de l’intersexualité soulignent les limites éthico-théoriques qui circonscrivent le champs de la bioéthique et des droits sexuels en tant que droits humains. Plus loin, ces débats participent à la redéfinition d’autres catégories binaires telles que sexe versus genre, nature versus culture, réel versus artificiel et humain versus non-humain. |