A política da União Europeia diante da suposta crise migratória

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2020
Autor(a) principal: Braga, Leonardo Marmontel
Orientador(a): Ferabolli, Silvia Regina
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Palavras-chave em Inglês:
Palavras-chave em Espanhol:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/215485
Resumo: Pourquoi l’Union Européenne (UE) a-t-elle construit le discours politique de la crise migratoire dans 2015 ? Cette construction a permis de justifier l’adoption de politiques migratoires sécuritaires et plus restrictives. Le phénomène de la croissance exponentielle des flux migratoires forcés (réfugiés et soi-disant migrants économiques en situation irrégulière) qui ont eu lieu depuis 2014 aux frontières de l’UE a été construit par le discours européen comme une crise migratoire dans 2015. En ce sens, le contrôle migratoire et le renforcement de ses frontières ont été priorisés par des mesures qui s’inscrivent dans un projet européen de prévention et de lutte contre la migration irrégulière, projet antérieur à la période définie comme crise, et qui a été également approfondi par le même phénomène migratoire. Cette thèse vise à analyser la construction de ce discours politique de la « crise migratoire » sur le territoire de l’UE entre 2014 et 2018, ainsi que la production des narrativités qui ont influencé les politiques migratoires et d’asile communes, les pratiques des États membres, impactant d’une part les vies des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés en situation irrégulière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, et compromettant, d’autre part le travail des ONGs sur le terrain humanitaire en Mer Méditerranée, lesquelles ont été criminalisées depuis cette date. Cette étude interprétative est constituée par 25 entretiens semi-structurés en questions ouvertes, conduits avec des représentants officiels de l’UE, plus précisément de la Commission Européenne, du Conseil Européen et du Conseil des Ministres, du Bureau Européen d’Appui en Matière d’Asile, des eurodéputés et des assistants parlementaires du Parlement Européen mais aussi avec des spécialistes de la société civile internationale du champ humanitaire (Caritas Europa, CNCD-11.11.11, Médecins du Monde et Red Cross EU Office), entre janvier et avril 2019, à Bruxelles. Les entretiens ont été triangulés avec d’autres données issues de la littérature spécialisée, de documents officiels de l’UE (des rapports et des normes) et de la presse internationale, en les confrontant à une analyse de discours foucaldienne considérant également les principes du Constructivisme Critique de Nicholas G. Onuf. Cette étude a conclu que la hausse de tels flux migratoires a été utilisée pour légitimer un discours politique migratoire plus restrictif à travers les principales institutions de l’UE, les pratiques des chefs d'État ou de gouvernement des États membres et les nouvelles directives de l’Agenda Européen en Matière de Migration. De même, il a été vérifié que le monde académique et la presse ont contribué, en partie, à la reproduction de ce phénomène en le narrant aussi comme une conjoncture de crise.