Ẽg ga ẽg kófa tú (A nossa terra é a nossa história) : território, trabalho, xamanismo e história em retomadas kaingang

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2021
Autor(a) principal: Marechal, Clementine
Orientador(a): Silva, Sergio Baptista da
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Palavras-chave em Inglês:
Palavras-chave em Espanhol:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/225931
Resumo: Ce travail s’inscrit dans un exercice d’analyse de la colonialité du pouvoir au sein des communautés Kaingang qui cherchent à récupérer leurs terres dans l’état du Rio Grande do Sul, au Brésil. Nous avons cherché à comprendre les expressions de la colonialité dans sa reproduction au sein des relations historiques, politiques et du travail. Nous avons abordé les initiatives au sein desquelles des alternatives de vie qui la défie se profilent et se projettent. Pour cela, nous avons réalisé une recherche à partir de l’anthropologie historique en utilisant des sources historiographiques mais aussi des récits oraux historiques des Kaingang. Nous avons analysé les relations de travail passées et présentes liées aux processus de dépossession des Kaingang de leurs territoires. Nous avons vu en elles l’axe central de la reproduction de la colonialité du pouvoir au sein de ces populations. Le régime tutélaire qui s’est institué sur les populations amérindiennes avec la construction de l’Etat-nation brésilien apparaît comme le pilier qui rend possible la reproduction de la domination coloniale. Nous avons utilisé l’ethnographie afin d’élaborer une recherche collaborative avec les Kaingang, qui, dans les récupérations de terre, cherchent à récupérer, avec leur territoire, des pratiques sociales et rituelles, mais aussi, leur Histoire. Nous avons donc souligné l’importance des personnes plus âgées (kofá), des leaders spirituels (kujà) et des femmes dans les processus de récupération des terres, dans leur préparation mais aussi pour l’élaboration de futurs projets de vie. C’est aux interstices entre la mémoire du pillage et de la violence coloniale, et la mémoire des ancêtres qui, auparavant, dans un temps appelé vãsy (avant l’arrivée de la civilisation) « vivaient bien» que les Kaingang rompent les barreaux des propriétés, mais aussi du paternalisme tutélaire et de la dépendance en construisant des alternatives de vie qui visent la récupération de leur autonomie. Ce travail invite donc d’autres chercheurs/euses amérindien/nes ou non pour que l’on puisse penser et construire des chemins qui nous mènent au détachement subjectif et politicoéconomique de la colonialité.