"Eu luto desde que me conheço como gente" : territorialidades e cosmopolítica Kanhgág enfrentando o poder colonial no sul do Brasil

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2015
Autor(a) principal: Marechal, Clementine
Orientador(a): Silva, Sergio Baptista da
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Dissertação
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/131713
Resumo: Ce mémoire est le fruit de plus de deux ans de recherches avec des Kanhgág dans le Rio Grande do Sul, Etat le plus au sud du Brésil. Ce travail cherche à comprendre les relations et connexions existantes entre le colonialisme, la lutte pour la terre et le chamanisme. Nous prenons le concept de territoire en tant que loupe dans l’analyse des relations inter et intraétniques. A partir d’une ethnographie à Carazinho (RS), nous exposons les continuités cosmologiques qui divergent des continuités coloniales conciliées par les agents de l’Etat et les grands propriétaires terriens de la région. Prenant le concept de territoire comme base d’analyse, nous comprenons l’existence d’une relation fondamentale entre la constituition des corps Kanhgág et leurs pratiques territoriales et politiques. C’est ainsi que nous utilisons le concept de biopolitique qui nous aide à emphatizer les continuités des logiques coloniales qui pénètrent la gestion des corps et des territoires Kanhgág. Ce concept de territoire est aussi pensé à partir d’une experience de voyages avec une femme kujá dont les rêves vẽnh péti nous emmèneront sur les routes du nord de l’état du Rio Grande do Sul, juste après l’arrestation de cinq Kanhgág à Faxinalzinho (RS). Les connexions entre les savoirs des kujá kujá kajrẽn, en mouvement constant et la lutte pour la terre nous apparaît comme évidentes, nous cherchons donc à mettre la lumière sur les savoirs de cette femme, savoirs qui sont mis en pratique et qui, pour être reconnus par d’autres, forment partie de ce que l’on appelle la cosmopolitique Kanhgág. Le concept de cosmopolitique nous aide à joindre les différentes praxis relationelles des Kanhgág, qui, aujourd’hui confrontent des offensives coloniales diverses. Le territoire étant un des éléments centraux de cette offensive, nous cherchons à visualiser les différentes manières avec lesquelles les Kanhgág conçoivent et pratiquent leur territorialité à l’intérieur et au-delà des frontières institutionelles. Ces pratiques s’agencent dans le chamanisme, que ce soit avec les savoirs des kujá ou à travers des capacités relationnelles de certains chefs. Ce travail se base sur la relation comme prémice fondamental pour connaître la constitution et la transformation des mondes que les Kanhgág parcourent.