Argumentação na monografia : uma questão de polifonia

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2007
Autor(a) principal: Elichirigoity, Maria Teresinha Py
Orientador(a): Zandwais, Ana
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/12511
Resumo: Cette étude mise sur la possibilité d’une articulation entre les théories de Ducrot et de Bakhtine, en ouvrant une nouvelle perspective pour la sémantique argumentative, par l’utilisation d’un corpus discursif de monographies rédigées dans des mémoires de fin de cours de droit de l’UCPel-RS. Nous cherchons à présenter la polyphonie comme un moyen d’argumenter, dans la mesure où nous observons la manière dont le locuteur se positionne par rapport aux perspectives d’autres énonciateurs. Ainsi, en reconnaissant que l’énoncé comporte des perspectives différentes qui se signalent par des marques linguistiques indicatrices de la polyphonie et qui créent des mouvements d’orientation argumentative antagonique ou équivalente, nous démontrons aussi que se constitue un sujet décentré, social et historique, et non seulement un sujet dont la perspective domine le texte. Pour réaliser cette proposition, nous montrons, dans le premier chapitre, l’importance de l’étude de la monographie, due à sa large utilisation dans le domaine universitaire, et présentons les différentes orientations du travail monographique qui sont données dans les livres de méthodologie recommandés pour l’enseignement supérieur, y compris en signalant la tentative d’effet de « dé-subjectivation » dans la formulation scientifique du texte. Dans le deuxième chapitre, le champ épistémologique de l’argumentation a été notre première préoccupation. Nous y avons étudié la rhétorique d’Aristote, dont les principes sont repris au XXe siècle par Perelman dans sa formulation de sa théorie de l’argumentation, qui s’oppose au raisonnement formel logique, jusqu'alors prépondérant, mais qui ne rendait pas compte de la logique du discours éthique, politique et juridique. D’autre part, nous soulignons la fissure éthique entre l’argumentation dialectique et larhétorique, puisque Perelman prévoit les positions prises par l’orateur en ne tenant compte que de la typologie de l’auditoire qu’il a l’intention de persuader ou de convaincre. Ensuite, nous introduisons l’idée de dialogie et de polyphonie de Bakhtine, matérialisée dans l’élocution qui s’exprime d’un point de vue dont le degré de conscience est proportionnel à son statut social. De plus, c’est l’idée d’envisager le type de discours comme reflet de pratiques sociales qui nous a fait réfléchir sur les caractéristiques de la monographie dans l’université. Par ailleurs, sont revus les concepts de base sur la relation entre idéologie et histoire, entre conscience sociale et signe, entre infra-structure et superstructure dans le discours, le tout avec, finalement, pour objectif, de montrer comment apparaissent l’instauration formelle des voix du discours dans le texte et la subjectivité du sujet, du point de vue bakhtinien, cette dernière se fondant sur le matérialisme historique et se transformant en polyphonie. Pour terminer cette partie, nous présentons une vision critique de l’oeuvre de Bakhtine à partir de la position de chercheurs russes contemporains. Dans la section suivante, nous abordons la trajectoire théorique d’un autre spécialiste de l’argumentation, le Français Oswald Ducrot, dont l’influence de la formalisation de sa théorie polyphonique de l’énonciation, à laquelle s’ajoutent des concepts bakhtiniens, nous fournira la transition vers le troisième chapitre. Dans cette troisième partie, nous présentons la méthodologie de notre travail, le point de vue des professeurs sur les conditions de production des monographies, ainsi que les réflexions des directeurs de monographies sur ce point de vue, car cette étude entend s’adresser plus directement aux professeurs de l’enseignement supérieur eux-mêmes. Ensuite est détaillé le parcours de la production écrite de l’élève-écrivain dans sa connaissance du thème des monographies sélectionnées, ce qui va justifier, notamment, le mouvement argumentatif présenté dans l’analyse de la polyphonie des extraits choisis.L’analyse permet ainsi de mettre en évidence les marques linguistiques qui sont des indices de la polyphonie, avec l’objectif de localiser les locuteurs dans l’énoncé, d’identifier les appropriations de voix et le lieu social qu’elles occupent, en première approche, pour ensuite, en approfondissant l’observation de l’énonciation, formaliser ses perspectives avec les mouvements argumentatifs. La conclusion nous amène à souligner l’importance d’études plus approfondies de la linguistique de l’énonciation et de la sémantique argumentative, pour perfectionner la méthodologie de l’enseignement-apprentissage de la lecture/interprétation et de l’écrit, aussi bien pour la formation des professeurs, que pour améliorer le travail qu’ils effectuent déjà en classe. Pour cela, nous proposons un travail fondé sur des analyses sémanticoénonciatives, car nous montrons dans cette thèse que, avec l’appréhension des effets de sens du discours, avec la perception de la polyphonie et des mouvements argumentatifs que créent les locuteurs, au-delà des perspectives dominantes, la production du texte prend de la consistance et que ce n’est que de cette manière que l’interprétation est réellement viable et justifiée.