Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: |
2013 |
Autor(a) principal: |
Marques, Pâmela Marconatto |
Orientador(a): |
Genro, Maria Elly Herz |
Banca de defesa: |
Não Informado pela instituição |
Tipo de documento: |
Dissertação
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Tipo de acesso: |
Acesso aberto |
Idioma: |
por |
Instituição de defesa: |
Não Informado pela instituição
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Programa de Pós-Graduação: |
Não Informado pela instituição
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Departamento: |
Não Informado pela instituição
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País: |
Não Informado pela instituição
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Palavras-chave em Português: |
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Palavras-chave em Inglês: |
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Palavras-chave em Espanhol: |
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Link de acesso: |
http://hdl.handle.net/10183/70615
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Resumo: |
Cette dissertation a pour objectif la présentation et l'analyse du fonctionnement de l'Université de l'État de Haïti - unique université publique du pays - et de son passé de lutte, de confrontation et de résistance, qui continue profondément mal-connu de ses voisins latino-américains, y-compris du Brésil. Il est notoire de préciser que cette méconnaissance ne se limite pas à l'Université haïtienne en particulier, mais s'étend au pays dans son ensemble. Dont la compréhension plus complexe et profonde est limitée par une couverture médiatique essentiellement caractérisée par l'exacerbation du tropicalisme (de l'exotisme), de la pauvreté ou de la tragédie haïtienne. À cette réalité s'ajoute le fait que depuis le tremblement de terre de janvier 2010, Haïti a fait l'objet d'une série de discours ethnocentriques utilisés afin de justifier des politiques qui ne peuvent être qualifiées autrement que de colonialistes dans la mesure où se définissent comme le cheminement ou des instruments permettant de sauver le pays d'une supposée incapacité d'exiger par lui-même, voir de résoudre de manière autonome ses propres problèmes. Ce point du vue qui prévaut dans la majorité des discours internationaux, au delà de corroborer la thèse de la profonde précarité du pays en général ainsi que de son université publique en particulier, nous semble n'être que l'héritage de discours coloniaux qui légitiment l'exploitation d'un peuple par un autre. Il nous semble également que l'existence même d'une institution "d'élite", comme est perçue l'Université dans un milieu associé à la misère et à la privation est source d'inconfort, de perplexité et de confusion auprès de ceux qui se considèrent comme les créateurs légitimes de cette institution et gardiens de ses attributions et devoirs. Tout se passe comme si pays qui figure sur la liste des plus pauvres du monde, engagé dans la lutte contre la faim et les maladies, ne pouvait se "payer le luxe" d'avoir une Université et encore moins de revendiquer le droit d'avoir une Université distincte. Cette situation inconfortable de l'Université de l'état de Haïti a été détectée et analysée par diverses agences, ONGs, instituts internationaux de recherche et gouvernements étrangers impliqués en tant qu'auxiliaires de la reconstruction de Haïti et de son université. Ce point de vue, bien qu'ayant déjà été énoncé avant le tremblement de terre de 2010, a gagné du crédit après la tragédie. Tout se passe comme si la précarité de l'éducation haïtienne de l'après tremblement de terre devait inéluctablement rendre compte à des centaines d'organisations étrangères présentes dans le pays, justifiant leur existence, leur raison d'exister dans le pays. La réalité haïtienne perd chaque fois un peu plus de terrain pour laisser place à un scénario inventé, raconté, photographié et reproduit au point de rendre nécessaire la divulgation d'une autre analyse et d'autres regards sur Haïti. C'est donc l'objet de cette dissertation sur l'Université Publique du pays qui sera constituée de deux chapitres: le premier, sera dédié à la présentation et à la compréhension de Haïti à partir d'analyses réalisées par les Haïtiens eux-mêmes, contrebalancées par la littérature post-coloniale, incluant les épisodes emblématiques de l'histoire de Haïti et la lutte contre les stéréotypes les plus fréquents aux haïtiens. Ce chapitre servira de fondement à l'analyse complexe de l'université haïtienne, qui constituera le thème central du second chapitre de cette dissertation. Dans ce second chapitre nous tenterons de vérifier comment l'université interagit avec son entourage, contribuant au renforcement de la démocratisation du pays et à la reconstruction du pays après le tremblement de terre. Les principales sources utilisées dans ce chapitre sont haïtiennes. Enfin, nous réaliserons une analyse critique du contenu des rapports internationaux qui proposent de diagnostiquer "les maux" et de prescrire les "remèdes" à l'Université d'état, ignorant le fait que son propre mouvement étudiant allié à d'autres mouvements sociaux, ont déjà étudié la question et proposé leurs propres conclusions. Nous espérons que ces points de vues contenus ne peuvent continuer à être réduits au silence, c'est pourquoi nous revendiquons le droit au cri. |