Habiter la lutte: sociologie de l’engagement contre les expulsions à Rio de Janeiro (Brésil) et au Cap (Afrique du Sud)

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2021
Autor(a) principal: Barros, Margaux de
Orientador(a): Não Informado pela instituição
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso embargado
Idioma: fra
Instituição de defesa: Universidade do Estado do Rio de Janeiro
Centro de Ciências Sociais::Instituto de Estudos Sociais e Políticos
Brasil
UERJ
Programa de Pós-Graduação em Sociologia
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Link de acesso: http://www.bdtd.uerj.br/handle/1/18596
Resumo: L’objet de cette recherche est de saisir les logiques différenciées de l’engagement militant d’habitants menacés d’expulsion. À Rio de Janeiro et au Cap, villes dans lesquelles s’ancre cette étude, les classes populaires sont fragilisées par des politiques urbaines conduisant à des expulsions massives. Réunie au sein de structures collectives, une partie des résidents de la VilaAutódromo (Rio de Janeiro) et de Woodstock (Le Cap) se mobilise pour défendre son espace de vie.En rupture avec les lectures qui en sont communément données, je démontre ici que les structures militantes dans lesquelles les habitants se regroupent sont marquées par une forte hétérogénéité : les habitants s’y (dés)engagent selon divers degrés. Tandis que certains s’impliquent intensément dans l’action collective, d’autres préfèrent se tenir à l’écart ou se retirer au terme d’une période d’engagement. À travers un examen attentif des carrières des enquêtés, les mobiles objectifs (contexte et contraintes organisationnelles) et subjectifs (expériences, interprétations, représentations), qui sous-tendent leur participation sont analysés. Par le biais d’observations ethnographiques, ils sont ensuite réactualisés à la lumière des interactions entre résidents. Les liens sociaux de voisinage et les rapports de force entre résidents sont décryptés comme autant d’éléments susceptibles d’entraver un engagement au sein du groupe. En examinant les outils de façonnage du militantisme déployés par les groupes et les normes d’engagement diffusées par leurs cadres, je tente de comprendre comment les habitants s’y conforment, les contournent ou ajustent les activités militantes à leurs sphères de vie, bouleversées par la précarité économique et résidentielle. En retour, interroger l’hétérogénéité des engagements militants permet de mieux comprendre comment les groupes sociaux gèrent la diversité de leurs membres et ajustent leurs pratiques organisationnelles.