Juventudes governadas : dispositivos de segurança e participação no Guajuviras (Canoas-RS) e em Grigny Centre (França)

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2011
Autor(a) principal: Damico, José Geraldo Soares
Orientador(a): Meyer, Dagmar Elisabeth Estermann
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Palavras-chave em Inglês:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/29317
Resumo: Cette thèse analyse certaines formes de gouvernance de la jeunesse en matière de politiques de sécurité publique, celles-ci étant perçues comme des réponses de l’Etat à l’accroissement et à la généralisation d’un sentiment d’insécurité et de peur dans la société contemporaine. Pour ce faire, j’interroge des pratiques de gouvernementalité qui se manifestent dans les périphéries urbaines - et, en particulier, chez les jeunes qui y habitent - en les considérant comme le résultat d’un changement et d’une intensification de la façon dont l’Etat pratique la gouvernance des conduites. L’approche théorico-méthodologique utilisée ici se situe à l’interface des études de genre, des études culturelles et de l’anthropologie politique, s’appuyant notamment sur des perspectives qui proposent un rapprochement critique avec la théorisation foucaldienne. Le travail s’inscrit donc dans le champ d’une ethnographie post-moderne, à partir d’une combinaison de méthodologies et de modèles d’écriture divers. Pour procéder à mon analyse, j’ai choisi deux terrains de recherche. Le premier a été le quartier Guajuviras, à Canoas, ville de la région métropolitaine de Porto Alegre, dans l’Etat du Rio Grande do Sul, Brésil. Ce quartier accueille des actions du Programa Nacional de Segurança Pública e Cidadania (Pronasci), (Programme National de Sécurité Publique et de Citoyenneté), développées là-bas sous le nom Território de Paz (Territoire de Paix). Le deuxième terrain a été la ville de Grigny Centre, située dans la région métropolitaine de Paris et considérée comme l’une des plus « explosives » de la périphérie parisienne. J’y ai analysé un ensemble d’actions de prévention et de répression de la criminalité dans le cadre des politiques de la ville. Les sources de recherche ont été ainsi constituées : 1) documents officiels de la presse et tracts de diffusion ; 2) récits littéraires, musicaux et filmiques ; 3) annotations des souvenirs de terrain, transcriptions de groupes de discussion et entretiens ; 4) images photographiques. Les différents matériaux ont été analysés dans la perspective d’une analyse culturelle, ancrée dans la théorisation foucaldienne. Il a été possible de mettre en évidence le fait que les politiques de sécurité soient devenues des éléments capitaux dans l’agenda politique des deux pays, avec des propositions de solutions adressées aux jeunes hommes issus, surtout, des groupes considérés en situation de risque et de vulnérabilité sociale. Le Território de Paz au Brésil, se caractérise par une certaine technique de gouvernement. Il organise des activités de manière à (essayer) de réguler la diversité de la vie juvénile. En France, l’Etat procède de manière à criminaliser et à culpabiliser la jeunesse pauvre, arabe et noire, pour des situations considérées auparavant comme de simples incivilités. En ce qui concerne les jeunes et l’élaboration de leurs formes identitaires, fortement traversées par des marqueurs de classe, race et genre au Brésil, et de genre et race / ethnie en France, il a été possible de mettre en exergue une force vitale encore peu valorisée comme puissance de changement : il s’agit de la capacité des jeunes à élaborer des théories sur leurs propres conditions et trajectoires personnelles. En effet, les jeunes perçoivent l’écart entre ce qui leur parait important pour leurs vies et ce que leur proposent ou leur offrent les politiques de l’Etat.