Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: |
2010 |
Autor(a) principal: |
Gravina, Heloisa Corrêa |
Orientador(a): |
Lucas, Maria Elizabeth da Silva |
Banca de defesa: |
Não Informado pela instituição |
Tipo de documento: |
Tese
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Tipo de acesso: |
Acesso aberto |
Idioma: |
por |
Instituição de defesa: |
Não Informado pela instituição
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Programa de Pós-Graduação: |
Não Informado pela instituição
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Departamento: |
Não Informado pela instituição
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País: |
Não Informado pela instituição
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Palavras-chave em Português: |
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Palavras-chave em Inglês: |
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Link de acesso: |
http://hdl.handle.net/10183/31733
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Resumo: |
Ce travail est une expérimentation ethnographique du monde de la capoeira Angola transnational basée sur le choix méthodologique de suivre les flux de personnes, de pratiques, d'idées et d'images dans le transit Brésil-France. Je conçois ce monde comme un paysage (dans le sens proposé par Appadurai), approprié et agencé de manière dynamique à partir de chaque contexte spécifique. Le paradigme de la performance en anthropologie fournit le cadre théorique pour l'ensemble de la recherche. En dynamisant sa caractéristique de collaboration entre disciplines, j'explore spécialement le potentiel des savoirs, techniques et procédés anthropologiques en inter-locution avec ceux de la danse. Dans ce dialogue, je m'inscris dans la tradition de l'anthropologie de la performance (et de la danse contemporaine) pour mettre en question la place du corps dans la production de savoir. Dans ce sens, je considère mon investissement dans l'apprentissage de la capoeira Angola comme partie intégrante de la méthode ethnographique, poursuivant une ethnographie à partir du corps. Le terme « expérimentation », dans ce cas; se réfère tant au caractère expérimental du projet qu'à la dimension de l'expérience comme instance réflexive. J'organise le texte à la façon d'un parcours narratif passant par différents points de vue qui configurent cet univers plus vaste – le paysage – de la capoeira Angola: un voyage initiatique à Salvador de Bahia, avec l'accueil du Grupo Nzinga de Capoeira Angola; le processus quotidien d'apprentissage de la pratique – entraînements, rondes, rencontres – au sein de l'Escola de Capoeira Angola Áfricanamente, à Porto Alegre, et les dynamiques de la circulation internationale, vécues à partir du groupe Filhos de Angola, à Marseille (France). Au long de ce parcours, je mobilise les notions-clefs de corporéité (Csordas), corpsconscience (Gil) et performance (Turner) pour comprendre les dynamiques de l'expérience corporelle en tant que constitution du sujet dans le monde et du monde dans le sujet. J'articule le vécu spécifique du corps dans l'espace circonscrit de la ronde de capoeira avec les différents contextes sociaux et politiques en interaction avec cette pratique dans le monde contemporain. Au travers des circulations qu'elle promeut, la capoeira inscrit de nouveaux espaces – imaginaires et concrets – de France, Brésil et Afrique dans l'expérience corporelle des pratiquants. Je conçois la capoeira Angola comme une pratique diasporique noire, dans les termes proposés par Paul Gilroy. J'observe l'engagement des pratiquants dans la lutte antiraciste au travers de la capoeira. A partir des spécificités de la pratique elle-même – le transit, la circularité, la réversibilité – j'explore également son potentiel politique, en tant que piste pour désessentialiser des catégories (corps-esprit, blancs-noirs, esthétique-politique) et inscrire des espaces disruptifs (Bhabha) capables de faire émerger des narratives divergentes au sein d'une modernité occidentale hégémonique. |