O trabalho artístico em moldes colaborativos, e a utopia concreta dos teatreiros da ocupação cênica Hospital Psiquiátrico São Pedro

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2018
Autor(a) principal: Lauda, Luciene Zenaide Andrade
Orientador(a): Rosenfield, Cinara Lerrer
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Não Informado pela instituição
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Link de acesso: http://hdl.handle.net/10183/180578
Resumo: Cette thèse porte sur la relation entre travail et art dans la société contemporaine. Elle propose une analyse des procédés novateurs développés par le processus collaboratif cette méthodologie de création qui va de pair avec une organisation du travail spécifique dans le théâtre contemporain. Les caractéristiques du phénomène étudié nous orientent vers trois approches à la fois distinctes et liées entre elles. La première approche met en débat la capacité critique de l’art (BOURDIEU, 1996 ; CHIAPELLO, 1998) puis la possibilité de son renouvellement (BOLTANSKI et CHIAPELLO ; BOLTANSKI, 2015 ; MUNK, 2015). Cette discussion nous permet d’interpréter le processus collaboratif comme une possibilité renouvelée de la capacité critique de l'art qui, en cherchant à récupérer ce qui a été assimilé et instrumentalisé par le capitalisme, avance “l’idéal” du paradigme contemporain du travail par projets. La deuxième approche appréhende l’organisation du travail sur des bases collaboratives comme une dimension sous-jacente du mouvement de résistance et de lutte en faveur de politiques publiques de soutien direct au théâtre, mouvement qui s’est développé en réponse au processus de privatisation de la culture (WU, 2005). Cette vision est cohérente avec la théorie de Touraine (1998, 2007), selon laquelle nous assisterions à l’affaiblissement voire à la disparition des institutions sociales qui soutiennent les individus, ce qui marquerait pour cet auteur le passage à un nouveau paradigme du point de vue de notre interprétation de la réalité sociale. Ce mouvement collectif organisé par des artistes et des groupes exclus des mécanismes de mécénat entrepreneurial via des exonérations fiscales, est emblématique des actions d’un sujet émergeant du centre du nouveau paradigme culturel – celui qui, ne voulant pas se soumettre à la logique du marché et de la consommation, cherche à définir son propre destin en articulant droit personnel et organisation collective. La troisième approche aborde enfin l’organisation du travail et la gestion collective sur des bases collaboratives que mettent en oeuvre les cinq collectifs de l’Occupation Immeuble Scénique Hôpital Psychiatrique São Pedro comme la réalisation d’une utopie concrète, une nouvelle grammaire de vie commune qui unit travail et projet de vie en communauté (LALLEMENT, 2015). Les théories mobilisées pour comprendre le phénomène analysé dans cette étude – le travail organisé de façon collaborative – renvoient ainsi à une seule et même question : la capacité d’action des acteurs dans le contexte des transformations récentes qui modèlent la société capitaliste contemporaine.