O estatuto da ideia de Filosofia Primeira na fenomenologia de Edmund Husserl

Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: 2024
Autor(a) principal: Vieira, Marcelo Rosa
Orientador(a): Não Informado pela instituição
Banca de defesa: Não Informado pela instituição
Tipo de documento: Tese
Tipo de acesso: Acesso aberto
Idioma: por
Instituição de defesa: Universidade Federal de Uberlândia
Brasil
Programa de Pós-graduação em Filosofia
Programa de Pós-Graduação: Não Informado pela instituição
Departamento: Não Informado pela instituição
País: Não Informado pela instituição
Palavras-chave em Português:
Link de acesso: https://repositorio.ufu.br/handle/123456789/43727
http://doi.org/10.14393/ufu.te.2024.668
Resumo: L'argument soutenu dans cette recherche s'articule autour des concepts de phénoménologie (descriptive et transcendantale) développés par Edmund Husserl et prend position en faveur de la thèse selon laquelle le concept de philosophie première, appliqué au projet phénoménologique, appartient essentiellement à la caractérisation de ce projet dans sa relation avec l'ensemble des sciences philosophiques. Ainsi, la présente thèse explore la notion de philosophie première dans la pensée de Husserl, en examinant son évolution et son rôle dans la constitution de la phénoménologie. Pour ce faire, elle propose une interprétation philosophique du fait essentiel de l'émergence et de la récurrence persistante, de la fin du XIXe siècle jusqu'au milieu des années 1930, de la notion de « philosophie première » dans la pensée husserlienne. L'adaptation par Husserl du terme ancien de « philosophia proté » à son approche philosophique innovante et radicale, à savoir, la phénoménologie, pose la question de la continuité et de la transformation de cette notion dans son œuvre et exige une réponse au paradoxe selon lequel un nouveau projet philosophique revendique, en même temps, un titre ancien de la tradition philosophique. Le texte est organisé autour d'un double axe : reconstruire les positions de Husserl sur le sujet dans certaines de ses œuvres principales et articuler les propositions conceptuelles husserliennes comme un quatrième moment historique de la « philosophie première », selon la classification proposée par Jean-Luc Marion. Il s'agit d'éclaircir le statut du concept de philosophie première dans la perspective de Husserl, sans perdre de vue l'insertion de cette idée dans l'horizon plus large de l'histoire de la philosophie. Un des chemins méthodologiques à parcourir dans l'exploration du concept de philosophie première dans la pensée de Husserl est de tracer son évolution en trois phases différentes, où chaque phase reflète une compréhension et une application distinctes du terme, tout en marquant un développement significatif de l'approche phénoménologique de Husserl. Premièrement, la phase pré-phénoménologique, qui s'étend de 1892 à 1900, durant laquelle Husserl considère la métaphysique comme la philosophie première, cherchant à établir une distinction rigoureuse entre la métaphysique et la théorie de la connaissance, en se concentrant sur la définition du statut philosophique respectif de ces disciplines. Cette phase atteint son point culminant dans les premiers travaux de Husserl, menés jusqu'aux Recherches Logiques. Dans la deuxième phase (1906-1909), Husserl élabore une théorie de la connaissance orientée vers la phénoménologie, qu'il reconnaît alors comme philosophie première. Ce changement coïncide avec l'introduction de la réduction phénoménologique, qui transforme la phénoménologie en une discipline transcendantale. Cette période montre l'effort de Husserl pour établir une science fondamentale qui précède la recherche métaphysique traditionnelle. Enfin, dans la troisième phase, à la maturité de son œuvre après 1913, et donc après la publication des Idées I, Husserl redéfinit la philosophie première en termes de phénoménologie transcendantale. Il se distance définitivement des connotations métaphysiques de cette notion et reconnaît la phénoménologie comme une science rigoureuse de la conscience et de son expérience. Ici, on souligne la généralisation du rôle fondateur attribué à la phénoménologie, d'abord limité aux sciences, et désormais étendu à la notion même de vie subjective concrète, qui recevra une élucidation de ses composantes structurelles ultimes à travers les descriptions phénoménologiques. La notion de philosophie première recèle ainsi le potentiel d'une analyse centrée sur la subjectivité monadique (sans ignorer le rôle de l'intersubjectivité transcendantale) comme centre rayonnant du sens de l'expérience. La thèse présente deux aspects qui seront importants pour comprendre la philosophie phénoménologique de Husserl comme “philosophie première”. Premièrement, elle offre une vision historiographique du concept en question, traçant ses racines et son évolution. Ce faisant, elle situe la reprise du terme par Husserl dans un contexte historique et philosophique plus large, tout en explorant comment il l'a redéfini et appliqué à son projet phénoménologique. Deuxièmement, elle introduit le thème de la primauté de la philosophie première sur la métaphysique, qui peut être compris de manière anticipée comme positionnant la phénoménologie de Husserl comme la discipline fondatrice qui précède et éventuellement justifie les recherches métaphysiques secondaires, en soulignant le changement méthodologique radical introduit par la réduction phénoménologique. Au-delà de cette considération historique, il sera montré que la philosophie première chez Husserl est une idée directrice rétro-référentielle, permettant à la phénoménologie de réfléchir sur son propre sens historique et méthodologique. En revisitant constamment cette notion, Husserl cherche à établir la phénoménologie comme la véritable philosophie première, distincte d'autres disciplines philosophiques comme le psychologisme, l'historicisme ou le naturalisme. La philosophie première devient ainsi une structure réflexive essentielle pour la constitution de la phénoménologie transcendantale.