"La voix de mes blessures": análise semiótica de narrativas de vida de migrantes e refugiados
Ano de defesa: | 2021 |
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Autor(a) principal: | |
Orientador(a): | |
Banca de defesa: | |
Tipo de documento: | Dissertação |
Tipo de acesso: | Acesso aberto |
Idioma: | por |
Instituição de defesa: |
Universidade Federal de Minas Gerais
Brasil FALE - FACULDADE DE LETRAS Programa de Pós-Graduação em Estudos Linguísticos UFMG |
Programa de Pós-Graduação: |
Não Informado pela instituição
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Departamento: |
Não Informado pela instituição
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País: |
Não Informado pela instituição
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Palavras-chave em Português: | |
Link de acesso: | http://hdl.handle.net/1843/35866 |
Resumo: | Ce travail se porte sur l’examen des représentations sociodiscursives de migrants et de réfugiés dans le cadre d’un phénomène social qui, en plus d’atteindre des proportions mondiales, met en évidence les crises humanitaires contemporaines qui entraînent une augmentation exponentielle du flux migratoire international. En considérant que les discours mobilisés autour de ce phénomène influencent non seulement les représentations modulées par la société, mais aussi les politiques migratoires, nous avons eu l’intention, par ce travail, de « donner la parole » à des sujets qui ont entrepris des parcours extrêmement dangereux à la recherche de protection. Le corpus de cette recherche est donc composé de carnets de bord provenant de l’exposition « La voix de mes blessures » réalisée par l’organisation Médecins sans Frontières (MSF), ainsi que de témoignages recueillis par la même organisation lors d’une opération de recherche et de sauvetage en Méditerranée. En considérant, à la lumière des chercheurs Daniel Bertaux et Ida Lucia Machado, que ces textes comprennent (micro) récits de vie, puisqu’ils sont en désaccord sur les trajectoires et expériences vécues par les sujets déplacés/en déplacement, nous avons pour objectif, de manière générale, appréhender, analyser et comparer les représentations sociodiscursives (de soi, de l’autre, du monde) que les migrants et les réfugiés en question construisent à travers leur dire. En tant que dispositif théorique et méthodologique, nous énumérons quelques catégories du parcours génératif de la signfication, issu de la Sémiotique Discursive, notre théorie de base. Nous nous portons donc en particulier sur l’examen de la syntaxe narrative; des parcours thématiques-figuratifs, de manière à appréhender l’idéologie qui les sous-tend; des catégories de personne, de temps et d’espace, ainsi que des procédures argumentatives/persuasives qui s’instaurent entre l’énonciateur/auteur et l’énonciataire/lecteur, et des passions qui apparaissent dans les récits, prises également comme procédure argumentative. Comme résultat de l’analyse, on observe, dans les grandes lignes, que les rapports de jonction entre le sujet (migrant/réfugié) et l’objet (pays d’origine/pays d’accueil) sont déterminants dans les processus migratoires et que, en règle générale, les sujets sont manipulés par un devoir-faire (survivre à la guerre ou à la misère). En plus, il y a l’usage prédominant de la première personne du singulier (débrayage actanciel énonciatif), ce qui est propre au genre « récit de vie », et, du point de vue du temps et de l’espace, l’instauration d’une opposition entre un ici/maintenant (débrayages énonciatifs) et un là/alors (débrayage énoncif). La peur semble être la « passion » qui module les récits, ce qui peut être justifié, au niveau discursif, par la répétition du parcours thématique-figuratif de la violence. En effet, les passions apparaissent comme un puissant moyen d’argumentation, puisque le páthos de l’énonciation est constamment mobilisé. De manière générale, les énonciateurs, dont les récits ont été analysés dans ce travail, présentent un éthos de vulnérabilité et construisent un discours similaire à celui de tant d’autres migrants/réfugiés qui font face à des risques mortels dans leur tentative d’atteindre l’Europe à la recherche de la sécurité qui leur est refusée dans leur pays d’origine. |