Le projet politique-pédagogique à l’Université de São Paulo : les rapports sociaux entre l’élite pauliste et le gouvernement Vargas
Ano de defesa: | 2025 |
---|---|
Autor(a) principal: | |
Orientador(a): | |
Banca de defesa: | |
Tipo de documento: | Dissertação |
Tipo de acesso: | Acesso aberto |
Idioma: | por fra |
Instituição de defesa: |
Não Informado pela instituição
|
Programa de Pós-Graduação: |
Não Informado pela instituição
|
Departamento: |
Não Informado pela instituição
|
País: |
Não Informado pela instituição
|
Palavras-chave em Português: | |
Link de acesso: | https://app.uff.br/riuff/handle/1/35924 |
Resumo: | Si les temps modernes, autant rêvé par ces idéalisateurs de la première Université brésilienne, soufflent les réponses et les solutions pour la politique brésilienne ainsi que pour les mésaventures de la vie national, cela ne pourrait se concrétiser qu’à travers l’institution d’une nouvelle élite : soit elle issue du « peuple », soit-elle issue de l’intérieur de la propre élite. Il est évident que c’est la deuxième option qui a été choisie, mais évidence même d’un tel choix ne doit pas masquer la mise en œuvre de tout une politique qui a abouti à la création seulement en 1934 de la première université. De fait contrairement à l’Amérique Hispanique le Brésil colonial n’a jamais connu d’Université, les fils des élites étant alors envoyé à l’Université de Coimbra pour suivre leurs études supérieurs. Cette situation persiste après la révolution indépendantiste, puisque de fait il est admis dans l’historiographie que la séparation du Portugal n’a pas été sans violences. Si ce pays, le seul du continent américain opter pour le régime monarchique dès l’Indépendance en 1822 n’a pas connue les guerres civiles de l’Amérique hispanique, il est confronté à d’autres problèmes. Dès 1831 le premier Empereur, Pedro I, doit abdiquer en faveur de son fils mineur, âgé de 5 ans, ouvrant la que la période de la régence, une époque marquée par une multitude de soulèvements. Dans ce contexte la majorité du prince est avancée et D Pedro II monte au trône en 1840.à l’âge de 14 ans, Or s’il investit lourdement dans les activités culturelles, créant le premier Institut Géographique et Historique Brésilien, s’il subventionne la publication d’ouvrages, il n’ procédé pas, comme on vient de signaler à la création d’une université. Les élites étaient alors formées au sien des Ecoles (Droit, Polytechnique) ou les Facultés (de Médecine,) La première université n’a donc vu le jour qu’un 1934 : c’est l’Université de Sao Paulo. Cependant, le jeune pays n’a jamais connu unvéritable mouvement républicain, malgré l’existence de partis de cet ordre. Au Brésil, le tournage politique vers la naissance de la République ne voit qu’unchangement de nom : les hommes d’État continuent sans qu’il y ait des véritables mouvements républicains de rupture. Si nous revenions sur ce sujet, signalons pour l’instant qu’il a été en réalité un coup d’Etat mené par des jeunes militaire scientifiques formées dans l’Ecole Militaire de la Praia Vermelha, d’où ils sortiraient avec un diplôme en sciences physiques et mathématiques. Comme élucide Celso Castro (Castro, 1995) la naissance de la République au Brésil est un mouvement majoritairement militaire, née parmi les rangs de l’École Militaire de la Praia Vermelha. Renato Lessa, (Lessa 1988) affirme également que les débuts de la première expérience républicaine sont marqués par une série de révoltes et la stabilisation du régime ne se fait qu’avec le retour des civils aux pouvoir. Or, étant donné que les hommes d’État de le l’époque monarchique, devenus républicains, reviennent sur scène, Patricia Sampaio considère que la Première République jusqu’au tournant des années 1920 est en réalité un troisième Empire sans roi (Sampai,2000). Cette première période nous est chère, puisqu’elle éclaire certains enjeux existants dans ce tournage des 12 années 1920. Nous sommes chères également puisque nous trouvons dans le 20ème siècle des héritiers de ces jeunes militaires ainsi comme que des nostalgiques de l’Empire. Autrement dit, mettre en lumière la naissance de la República dos Estados Unidos do Brazil se fait nécessaire pour identifier certaines racines de la pensée diffusé dans le tournage des années 1920, notamment parmi ceux autour du projet universitaire pauliste. La naissance de la République, malgré la permanence de la plupart des acteurs politiques déjà fils de l’Empire, n’empêche nullement la naissance d’un imaginaire où les différents débats et représentations du Brésil seront mis en scène. A ce sujet, M De Carvalho, dans son ouvrage « la Formation des âmes » a été l’un des pionniers à démontrer l’existence de toute une politique pédagogique visant à légitimer le nouveau régime républicain, notamment au travers les tableaux 5 Carvalho1990) Certes, si la discussion autour de la nouvelle configuration de cet imaginaire est vaste et compose un sujet d’une autre recherche, il importe de souligner que de ce contexte politique pré et post-républicain, surgiront les intellectuels qui, à l’exemple d’Alberto Sales, seront fondamentaux pour la composition de l’imaginaire dans les années 1920 et ses défis. Si depuis le derniers tiers du XIX siècle un groupe restreint d’intellectuels s’assignent alors la mission de discuter les problèmes nationaux et d’en proposer des solutions, à partir des lectures des théories européennes, la naissance de la République engendre une nouvelle vague de théoriciens et intellectuels qui chercheront, à leur tour, de comprendre et expliquer le pays. Voici des théories transplantés de l’Europe – éclectiquement2 lus et appliqués à la réalité brésilienne – idées de libéralisme, démocratie disputaient leur place avec théories déterministes dans l’effort d’expliquer 2 Terme utilisé et défendu par Patricia Sampaio. La définition se doit à la complexité du contexte d’analyser la réalité en tenant compte les éléments ne pas utiliser ou présents en Europe ou comprendre le nouveau monde. Nouveau monde où plusieurs éléments de la réalité étaient nouveaux. Où les noires et les métisses, qui ne figuraient dans des livres, désormais devaient non seulement être pris en compte, mais sont les sujets majeurs de cette littérature. Et certes, c’est tout l’ensemble qui va déterminer la nouvelle manière de penser le Brésil et qui laissera des sillages sur les prochaines décennies. Ainsi si la question de l’instruction est déjà présente dès la fin du XIX siècle au sein des débats intellectuels, ce n’est pourtant qu’en 1925 qu’un jeune normaliste, Julio de Mesquita Filho publie sa réflexion autour de la « Crise Nationale » et la nécessité d’une université, Cet auteur, nous servira de fils d’Ariane pour comprendre la formation de la première Université du Brésil, puisque l’année suivante, il ira contacter différents intellectuels et personnalités pour contribuer autour du débat de l’éducation nationale. Celle-ci, traité comme une branche d’un problème social, aura un rôle majoritairement politique, fondamental pour remettre le pays sur la voie du développement. Inspiré par cet idéal de transformation, ce jeune journaliste pauliste, fils du propriétaire du journal O Estado de São Paulo, va demander la réalisation d’une vaste enquête autour de la situation de l’éducation à São Paulo. Cette enquête menée par l’éducateur Fernando de Azevedo, résulte dans le travail et une de nos principales sources: A Educação Publica em São Paulo. Le débat autour de l’éducation au Brésil est un territoire très vaste. Ayant conscience de nos limites temporelles et intellectuels, nous nous attachons non seulement à ce qui a déjà été produit, mais aussi – et cela constitue également notre point de vue – que l’éducation brésilienne ne peut pas être analysé comme un phénomène séparé de la politique. C’est pourquoi nous allons nous tourner dans un premier temps vers les travaux déjà existants sur la fondation de l’Université de l’Etat de Sao Paulo (USP). Mais auparavant, il est nécessaire d’insérer quelques notions desévénements. La première république prend fin lors qu’il éclate ce qu’il a été convenu d’appeler la Révolution de 1930. Ayant à sa tête Gétulio Vargas, celui-ci est désigné comme chef du gouvernement provisoire, tarde à mettre en place une constitution, qui verra le jour en 1934. S’ouvre alors la brève Deuxième République, puisque en 1937 par un coup, Vargas est promu dictateur, ouvrant à son tour l’Estado Novo. Entre temps, Sao Paulo – pour des raisons complexes sur lesquelles nous reviendrons – se soulève en 1932 revendiquant leur révolte par le retard de la mise en place d’une constitution. Connu comme le mouvement Constitutionaliste il a donné lieu à une véritable guerre, qui se soldé par l’échec de Sao Paulo Or, ces mêmes élites déchues se voyant par la suite attribuer des postes important durant cette Deuxième République. |