Detalhes bibliográficos
Ano de defesa: |
1989 |
Autor(a) principal: |
Leroy, Jean-Pierre |
Orientador(a): |
Grzybowski, Cândido |
Banca de defesa: |
Não Informado pela instituição |
Tipo de documento: |
Dissertação
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Tipo de acesso: |
Acesso aberto |
Idioma: |
por |
Instituição de defesa: |
Não Informado pela instituição
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Programa de Pós-Graduação: |
Não Informado pela instituição
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Departamento: |
Não Informado pela instituição
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País: |
Não Informado pela instituição
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Link de acesso: |
http://hdl.handle.net/10438/9266
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Resumo: |
La paysannerie de Santarém (petits fermiers e pécheurs, colons propriétaires et simples occupants de terres publiques, etc.) est très diversifiée. On peut distinguer trois trajectoires : celle de la paysannerie riveraine des eaux, dont l’origine remonte au temps de la Colonie, celle de la paysannerie du plateau, formée par les familles du Nord-Est que ont fui le latifundium et la sécheresse, celle enfin de la paysannerie des routes, que s’est formée à partir de la pénétration en Amazonie du modèle capitaliste dominant. Cependant la même menace d’exclusion que fait peser sur eux ce modèle, plus ou moins directement, les unit. Les conditions économiques et sociales crées par l’histoire, la conjoncture de l’époque et l’action de différents acteur sociaux – éducateurs, agents de l’Eglise locale, paysans – ont permis la naissance, au milieu des années 1970, d’un mouvement de « travailleurs ruraux ». Dans la troisième période analysée (1983-1985), l’organisation syndicale paysanne impose sa force relative a la civitas, la « ville pensée comme lieu du politique », se faisant présente dans la ville de Santarém, dans la Centrale Unique des Travailleurs et, par ses membres, dans le Parti des travailleurs. A chaque période se combinent de manière différente trois « degrés » ou « moments » constitutifs, selon Gramsci, de la conscience de classe : le « moment économique-corporatif », le moment syndical et le moment politique. Dans ce processus d’interaction concrétisé dans ses luttes (pour terre, santé, routes et transports, meilleurs prix pour la production, préservation de la pêche, etc.) et dans son organisation, la paysannerie de Santarém forge son identité collective, sa conscience de classe. Cette histoire est donc vue autant comme « politique-militaire », dans laquelle un groupe social lutte pour maintenir et augmenter son espace physique et social, que pédagogique, dans laquelle le groupe se socialise et construit une nouvelle vision du monde, assimilant et forjant les outils conceptuels et opérationnels nécessaires à sa survie comme classe et à son affirmation comme citoyens. |